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Chercheurs en début de carrière financés en 2023-2024

Grâce au support financier de la Fondation des maladies de l’œil (FMO), le Réseau est heureux d’annoncer qu’il a récompensé 3 chercheurs en début de carrière cette année. Il s’agit de :

   

 

Joseph Paul Nemargut, PhD COMS

   

Professeur adjoint depuis Mars 2021

École d’optométrie- Université de Montréal

Axe: Réadaptation et enjeux sociaux des troubles visuels

Domaine: Recherche clinique

 

 

Marcher à l’aveugle : Stratégies utilisées par les personnes ayant de déficiences visuelles autour du monde pour gagner en indépendance.

En raison de la diminution de leur vision fonctionnelle, les personnes ayant de déficiences visuelles (PDV) perdent leur indépendance, éprouvent des difficultés à accomplir des tâches quotidiennes, comme s’orienter dans leur maison, et deviennent anxieuses lorsqu’elles s’aventurent dans un nouvel environnement. Bien que l’impact des déficiences visuelles sur les capacités de lecture fasse l’objet d’une sensibilisation internationale importante, peu d’études ont examiné l’impact des déficiences visuelles sur la mobilité indépendante. Étant donné que la mobilité indépendante a un impact considérable sur la qualité de vie, l’employabilité et la participation sociale, il est essentiel de déterminer le niveau de mobilité indépendante des PDV. Bien que les PDV fassent état d’impacts positifs lorsqu’ils reçoivent des services de mobilité professionnelle, ces services sont inexistants dans de nombreux pays à travers le monde. Actuellement, aucune étude globale n’a été menée sur l’impact de ces services sur l’autonomie de déplacement. En outre, on sait peu de choses sur l’impact des facteurs personnels (désir d’assistance, participation à des activités sportives ou de loisirs) sur l’amélioration de la navigation autonome. Cette étude consiste de trois questionnaires en ligne en anglais, français, espagnol et mandarin, ainsi qu’en des entretiens avec des PDV, des praticiens médicaux ou de réadaptation, et du personnel éducatif dans différents pays, afin d’évaluer l’impact de ces services. Les informations obtenues grâce à cette étude nous permettront d’élaborer des lignes directrices pour les activités personnelles et professionnelles qui favorisent l’autonomie des personnes atteintes de déficiences visuelles, même avec des ressources limitées.

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   photo Alexandre Reynaud_recadrée

   

Alexandre Reynaud, PhD 

     

Professeur adjoint depuis Janvier 2021

Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) – Université McGill

Axe: Cerveau et perception

Domaine: Recherche fondamentale

 

 

 

Connexion entre les aires visuelles du cerveau dans l’amblyopie (oeil paresseux)

Environ 3% de la population souffre d’amblyopie (oeil paresseux). Il s’agit d’un problème neurodéveloppemental du système visuel, dans le cerveau, qui peut survenir lorsqu’un oeil ou les deux yeux ne voient pas bien pendant la petite enfance. Bien que les problèmes oculaires puissent être résolus par une intervention chirurgicale ou avec des lunettes, dans l’amblyopie, cela peut ne pas être un remède. En effet, les parties du cerveau auxquelles les yeux sont connectés ne se sont pas développées de manière normale. Dans ce projet, nous voulons étudier comment les aires visuelles, dans le cerveau, sont mal connectées dans l’amblyopie. Comprendre ce qui ne va pas dans ces connexions nous aidera à développer de nouveaux traitements pour la maladie. Nous nous intéresserons plus particulièrement à la suppression périphérique visuelle. Une démonstration typique de la suppression périphérique est qu’il est plus difficile de détecter un objet lorsqu’il est entouré d’autres éléments que lorsqu’il est présenté seul. Dans le cerveau, l’objet cible et les éléments environnants sont vus par différents neurones. Le fait que l’entourage « supprime » notre capacité à voir la cible révèle une certaine communication entre eux. En particulier, nous étudierons comment cela affecte la vision binoculaire en présentant séparément les éléments cible et environnants aux deux yeux. Nous mènerons une étude détaillée du rôle de la suppression périphérique interoculaire dans l’amblyopie. Nous mesurerons la suppression à l’aide de tâches visuelles comportementales et d’imagerie. Les résultats de cette étude pourraient initier de nouvelles thérapies d’entraînement pour le traitement de l’amblyopie.

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Ajitha Thanabalasuriar, PhD

   

Professeur adjointe depuis Août 2020

Université McGill

Axe: Technologies émergentes

Domaine: Recherche fondamentale

 

 

*Comprendre le rôle des macrophages cornéens récemment découverts dans la réparation tissulaire et le contrôle des infections.

Les cellules immunitaires de notre corps sont positionnées de manière stratégique, agissant comme des gardiens vigilants contre les infections et contribuant au processus de guérison après des blessures. Tout comme des cerbères, nos cellules immunitaires innées surveillent avec zèle les signes d’infection et de lésions tissulaires. Chaque organe est patrouillé par sa propre population distincte de cellules immunitaires innées, prêtes à identifier et neutraliser toute menace pouvant compromettre le bienêtre du corps. Parmi les différents tissus corporels, l’un des plus remarquables se trouve à l’avant de l’oeil: la cornée. Cette structure en dôme forme la couche externe de l’oeil et joue un rôle crucial dans le maintien d’une vision claire. Cependant, cette transparence pose un défi, car la cornée est régulièrement exposée aux éléments environnementaux susceptibles de contenir des particules et des infections. Bien que le film lacrymal recouvrant la cornée serve à éliminer les infections, il peut être compromis lors de lésions tissulaires. Nous avons découvert un groupe spécialisé de macrophages (un type de cellule immunitaire innée) appelés macrophages épithéliaux cornéens (CEM) qui résident parmi les cellules de la couche externe de la cornée, l’épithélium. Ces CEM nouvellement détectés réagissent rapidement aux dommages cornéens, se mobilisant vers le site de la blessure en quelques heures. Dans le cadre de ce programme de recherche, nous visons à élucider de manière exhaustive le rôle des CEM à la fois dans la réparation tissulaire cornéenne et le contrôle des infections.

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*Ce projet a été partiellement financé par la Fondation des maladies de l’œil (FMO)