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Chercheurs en début de carrière financés en 2021-2022

Pour cette 3e édition, le Réseau est heureux d’annoncer qu’il a récompensé 2 chercheurs en début de carrière. Il s’agit de :

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Sergio Crespo-Garcia, PhD  

 

Stagiaire postdoctoral – superviseur : Przemyslaw (Mike) Sapieha 

Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont – Université de Montréal

Axe: Rétine et segment postérieur

Domaine: Recherche fondamentale

 

L’effet de l’hyperhomocystéinémie sur l’unité glial-périvasculaire dans la rétinopathie diabétique 

Le diabète est une maladie systémique qui peut endommager la rétine, la partie de l’oeil responsable de la vision, et causer la cécité. En condition diabétique, les vaisseaux sanguins de la rétine deviennent perméables et dysfonctionnels. Les taux élevés de sucre ou d’insuline sanguins sont les facteurs de risque les plus courants du diabète. L’hyperhomocystéinémie est un autre facteur important mais encore mal compris. L’homocystéine est un acide aminé que notre corps doit produire à partir d’autres acides aminés provenant de l’alimentation (méthionine). La présence de niveaux élevés d’homocystéine est appelée hyperhomocystéinémie. Le problème de l’homocystéine est que, en excès, elle provoque de graves problèmes qui affectent le système vasculaire, et donc la rétine. Des études antérieures ont révélé comment les défauts dans les gènes impliqués dans le métabolisme de l’homocystéine peuvent entraver le bon fonctionnement des vaisseaux sanguins de la rétine et, plus précisément, des cellules endothéliales. De façon intéressante, les cellules endothéliales tapissent les vaiseaux sanguins de la rétine et ont besoin de plusieurs cellules avoisinantes pour fonctionner correctement. Ce système intercellulaire est connu sous le nom d’«unité vasculaire» et comprend des cellules telles que les péricytes et les cellules gliales de Müller. Ces cellules sont aussi importantes que les cellules endothéliales et nombre d’entre elles sont également affectées lorsque le métabolisme de l’homocystéine est dérégulé. Ce projet propose donc d’améliorer nos connaissances de ces cellules dans le contexte de l’hyperhomocystéinémie dans le diabète et de comprendre comment elles participent aux complications rétiniennes et à la cécité.

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Rémy Allard, PhD  

 

Assistant professeur depuis Août 2019

École d’optométrie – Université de Montréal

Axes: Cerveau et perception & Déficience visuelle et réadaptation

Domaine: Recherche fondamentale

 

L’impact de la DMLA sur la sensibilité des cônes et des bâtonnets à la lumière

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une maladie qui affecte lentement et progressivement les photorécepteurs et peut entraîner de graves déficiences visuelles. Les photorécepteurs jouent un rôle clé dans la vision car ils permettent de voir la lumière. Les pathologies rétiniennes telles que la DMLA peuvent affecter la capacité des photorécepteurs à détecter la lumière. Par contre, il n’est pas clair si ce sont les bâtonnets (vision nocturne) ou les cônes (vision diurne) qui sont plus affectés par la DMLA. Des études récentes suggèrent cependant que les tests cliniques actuels ne permettent pas de détecter une baisse considérable de la quantité de lumière détectée par les photorécepteurs. L’objectif du projet de recherche est de déterminer quel type de photorécepteurs est le plus affecté par la DMLA. Si nous pouvions détecter des signes de DMLA à un stade plus précoce de la maladie, il y aurait plus de temps pour intervenir (ex : changer ses habitudes de vies : arrêter de fumer, faire de l’exercice, mieux manger) afin d’arrêter ou de ralentir la progression de la maladie. Ce projet de recherche permettra de mieux comprendre l’impact de la DMLA sur les 2 types de photorécepteurs et pourrait ainsi mener au développement d’un nouveau test clinique plus sensible aux premiers signes de DMLA.

Ce projet est également financé par la Fondation Antoine-Turmel.