Thèmes de recherche de l’axe Déficience visuelle et réadaptation
Une déficience visuelle peut affecter les personnes de tout âge et de toute origine.
En Amérique du Nord, la vaste majorité des personnes souffrant d’une déficience visuelle sont celles du troisième âge et de plus en plus de personnes présentent une double déficience sensorielle, i.e. visuelle et auditive. Les principales maladies responsables des incapacités visuelles chez les personnes âgées sont les cataractes, la dégénérescence maculaire liée à l’âge, la rétinopathie diabétique et le glaucome. Les déficiences visuelles affectent aussi une proportion importante d’enfants, de jeunes et d’adultes en âge de travailler. Il y a tout un spectre de pertes de vision, incluant notamment l’embrouillement causé par une opacification des milieux (e.g. cataracte ou maladie de la cornée), les atteintes de la rétine engendrant des pertes de vision centrale (e.g. dégénérescence maculaire liée à l’âge) ou périphérique (e.g. glaucome) ou les pertes de vision causées par un dommage des voies visuelles supérieures allant au cerveau.
Quelle que soit la cause de la déficience visuelle, il est nécessaire de comprendre les processus sensoriels, perceptuels et cognitifs reliés. Il importe également de comprendre les impacts fonctionnels et psychosociaux liés aux déficits visuels. La recherche dans cet axe vise à éclairer notre compréhension des mécanismes de base de la vision et à mieux comprendre les impacts d’une déficience visuelle, afin d’améliorer le pronostic de sa réadaptation.
Fonctions visuelles, perceptives et cognitives suite à une déficience visuelle
Les personnes atteintes de déficits visuels ont rarement une perte totale de la vision. Le but est de mesurer les capacités résiduelles de la personne et de lui permettre de mieux utiliser ses capacités. Ceci englobe l’utilisation des autres sens (toucher, audition), ainsi que d’habiletés perceptuelles et cognitives, afin d’extraire l’information pertinente à la compréhension de son environnement. Il a été démontré qu’une personne avec une déficience visuelle peut améliorer l’usage de ses capacités résiduelles par l’utilisation d’aides techniques et de stratégies compensatoires, ainsi que par l’entraînement. Le défi est d’optimiser ces aides et cet entraînement et d’en quantifier les effets.
Aspects fonctionnels de la déficience visuelle
Les impacts fonctionnels des déficits visuels sont nombreux. Ils affectent la réalisation des activités quotidiennes de la personne. Un des buts est de développer et de valider des instruments d’évaluation de la vision fonctionnelle dynamique (par exemple lors d’activités de lecture, de déplacements, de conduite d’un véhicule, ou d’autres activités quotidiennes) en cohérence avec les développements des autres axes de recherche. Ces instruments permettraient également de mesurer l’impact de la réadaptation sur la vision fonctionnelle. De plus, il importe de développer et d’optimiser les protocoles de réadaptation pour améliorer la vision fonctionnelle à la lumière des progrès technologiques et des avancées de la recherche en sciences de la vision.
Aspects psychosociaux de la déficience visuelle
L’apparition d’une déficience visuelle a des impacts au niveau psychologique et social pour la personne et son entourage. Les personnes trouvent parfois qu’il est difficile de parler de leurs difficultés reliées à leur baisse de vision ou à celle d’un proche. Les groupes de soutien et les programmes de réadaptation permettent de palier aux différents impacts psychosociaux de la déficience visuelle. Il importe de développer des outils de mesure pour évaluer les impacts psychologiques et sociaux de la déficience visuelle (à titre d’exemple: qualité de vie, dépression, participation sociale, adaptation (coping)), de développer des interventions visant à faciliter l’adaptation psychosociale de la personne et de ses proches, et de mieux connaître les facteurs associés au succès des interventions.